mercredi 17 décembre 2008

le Web 2.0 , c'est tendance?

Je me sens un peu lassé de ces discussions que je lis ici et là sur le Web : "Est-ce que tel site est 'Web 2.0?", "le Web 2.0, c'est juste une mode?", et le pire de tous "est-ce que le Web 2.0, c'est encore tendance aujourd'hui?".

De grâce, laissons les effets de mode de côté et concentrons-nous sur les faits. Depuis que j'ai commencé à travailler avec les technologies web dans les années 90', j'ai vu toujours plus de contenu créé par les utilisateurs, plus de systèmes capables de communiquer les uns avec les autres, plus de sites webs centrés sur la création de communautés d'utilisateurs. A un certain moment (vers 2005?) ce genre de caractéristiques devint prééminent et presque tous les projets Web innovants adoptèrent au moins une d'entre eux. Il y a eu un changement de paradigme: du monologue vers le dialogue, des systèmes monolitiques vers les systèmes interconnectés, de la navigation solitaire vers le rassemblement de communautés. C'est cela, le Web 2.0, et je ne connais pas de meilleurs mots pour le dire.



Quand je dis 'je t'aime' à mon épouse, c'est réellement cela que je veux exprimer. Et je me fiche que d'autres utilisent les mêmes mots pour dire 'je veux passer la nuit avec toi, ou 'j'ai faim, il y quelque chose au frigo?'.

Pour la même raison, je continuerai d'appler 'Web 2.0' tout système qui offre du contenu créé par les utilisateurs, est inter-opérable et/ou permet une interaction sociale. Alors laissez moi tranquile avec vos questions de buzzwords!

mercredi 10 décembre 2008

GeoRSS, où le "où" compte

En Anglais on l’appelle la règle des 5 ‘W’… tout journaliste ou éditorialiste qui se respecte en a entendu parler. Selon cette règle, tout bon article doit tout d’abord répondre à ces 5 questions : qui?, quand?, quoi?, où?, pourquoi? (who, when, what, where, why, d’où le nom). La manière don’t nous diffusons et consommons l’information change au rythme des innovations technologiques, mais la bonne vielle règle des 5W reste valide. Plus que jamais, dirais-je.

Comme j’aime les idées simples et futées qui libèrent la créativité, je suis rapidement devenu fan de l’approche GeoRSS. En effet, l’idée est simplissime mais elle a un très fort potentiel. Je vais donner, dans ce post, quelques définitions et exemples qui montrent comment on peut visualiser l’information dans sont contexte spatial grâce aux GeoRSS.

Aujourd’hui, le Web 2.0 est partout et pour tous, donc je suppose que vous n’ignorez pas ce qu’est un le RSS. Ah si, vous ignorez? Bon, un petit rappel alors: un fil RSS est une technique simple et facile pour diffuser en temps réel de petits bouts d’information (comme des dépèches, des posts sur un blog, des événements, etc.). Un fil RSS donne, en réponse à une simple URL (comme, par exemple http://neologis-enfrancais.blogspot.com/feeds/posts/default), un fichier structuré qu’une page web ou un logiciel tiers (appelé ‘lecteur RSS’) peut comprendre et afficher. Chaque élément du fil a un titre, une description, un lien à suivre pour avoir plus d’informations, etc.

Un fil GeoRSS fait plus qu’un fil RSS classique : il inclut, pour chaque élément l’information « où », typiquement sous forme de coordonnées géographiques (latitude, longitude). Grâce au GeoRSS, nous pouvons donc parcourir les nouvelles fraîches du jour directement sur une carte. Et cela change tout !

Illustrons par un exemple. Personnellement, j’ai commencé à suivre des fils RSS quand j’ai créé ma page de démarrage Netvibes (similaire à igoogle). Tous les Internautes devraient avoir une page de démarrage Netvibes. Configuré en quelques clics, elle vous permet, à chaque connexion, de parcourir en un clin d’œil vos e-mails, les dernières nouvelles de vos journaux préférés, les articles récents des blogs qui vous intéressent, la météo, etc. C’est pourquoi j’ai créé deux lecteur GeoRSS : vous pouvez utiliser le premier sur votre page Netvibes (UWA widget) ou le second sur votre page igoogle (Google Gadget).

Voici à quoi cela ressemble :


Vous pouvez utiliser le bouton ‘edit’ pour changer le fil GeoRSS affiché (au passage, cela marche aussi avec des fichiers KML, si ils sont stoqués sur un serveur accessible via le net).

Je pense qu’il y a encore trop peu de bons fils GeoRSS accessibles via le net, et/ou on en parle trop peu. 
Voici quelques exemples:
http://earthquake.usgs.gov/eqcenter/catalogs/eqs7day-M5.xml , les tremblements de terre, partout dans le monde, en temps réel!
http://api.flickr.com/services/feeds/photos_public.gne?tags=geotagged,mountain&format=rss_200&georss=1 , des milliers de photos ‘geotaggées’ dispnnibles via flickr ; vous pouvez changer les mots-clé dand l’adresse pour avoir d’autres résultats! (voir le site flickr pour plus d’infos)
http://www.tagzania.com/rss/tag/landscape, même principe que flickr, mais pas seulement pour les photos (les utilisateurs peuvent entrer du texte, des images, etc.);
http://pipes.yahoo.com/pipes/pipe.run?_id=gGThvN_62xG2JH50ZoQMOQ&_render=kml, Celui-là je l’adore : il utilise la technologie Yahoo Pipe pour transformer un fil RSS traditionnel en GeoRSS grâce à un web service de géocodage Geonames.org.
Voilà donc quelques exemples qui illustrent le potentiel du GeoRSS pour mieux exploiter le « où » de chaque information. N’hésitez pas à partager vos exemples via les commentaires !